Dominique MASSIOT

Dominique Massiot a étudié à l’Ecole Normale Supérieure à Paris et à l’Université Paris 7. Ses recherches portent sur la 
caractérisation structurale et dynamique de matériaux désordonnées, vitreux et fondus, de la température ambiante jusqu’à des températures très élevées par spectroscopie par résonance magnétique nucléaire. Il a contribué au développement de dispositifs expérimentaux combinant le chauffage laser CO2 et la lévitation aérodynamique pour atteindre une température de plus de 2000°C. Ses principaux résultats portent sur la RMN des noyaux quadripolaires et la caractérisation de l’ordre et du désordre dans les matériaux oxydes ou hybrides avec le développement de méthodes innovantes. Il est l’auteur du programme dmfit qui permet de modéliser les spectres RMN a 1 et 2 dimensions. Ce programme a plus de 8500 utilisateurs dans le monde entier et est un article de référence avec plus de 2300 citations.

Après une thèse en géochimie sur la spectroscopie Mössbauer appliquée à la caractérisation des systèmes magmatiques, Dominique Massiot est entré au CNRS en 1984 en tant que chargé de recherche en chimie et a été promu Directeur de Recherche en 1996. En 2000, il crée le Réseau RMN du Grand Bassin Parisien FR2950 CNRS. En 2007, avec le soutien du Département de Chimie du CNRS, et avec Lyndon Emsley et Jean-Pierre Simorre, il a créé l’Infrastructure RMN Très Hauts Champs IR-RMN-THC qui coordonne l’accès aux spectromètres RMN haut de champs au niveau national. En 2008, il fusionne deux laboratoires du campus du CNRS d’Orléans pour créer le CEMHTI [Conditions Extrêmes et Matériaux : Haute Température et Irradiation - UPR3079 CNRS] dont il est le directeur jusqu’en 2013. Entre 2011 et 2013, il a été délégué scientifique en charge de l’interdisciplinarité pour le département de chimie du CNRS. D’avril 2013 à juin 2017, il a été directeur du Département de Chimie (INC) du CNRS et président du conseil exécutif de Synchrotron SOLEIL de 2014 à 2017.

Dominique Massiot a publié plus de 270 articles recevant plus de 13000 citations. Il a dirigé ou co-dirigé plus de 20 thèses et a coordonné des contrats industriels et européens. Il a reçu la Médaille d’argent du CNRS en 2003, la médaille Berthelot de l’Académie des sciences en 2013, a été nommée Vaughan Lecturer à la Rocky Mountain Conference de résonance magnétique en juillet 2016, a été élu membre distingué de la Société Français de chimie en 2016 et a été reçu comme Docteur Honorifique de l’Université d’Ottawa en Juin 2018. Il est actuellement l’un des quatre éditeurs de Progress in Nuclear Magnetic Resonance Spectroscopy.