2020

Dominique MASSIOT

Dominique Massiot a étudié à l’Ecole Normale Supérieure à Paris et à l’Université Paris 7. Ses recherches portent sur la 
caractérisation structurale et dynamique de matériaux désordonnées, vitreux et fondus, de la température ambiante jusqu’à des températures très élevées par spectroscopie par résonance magnétique nucléaire. Il a contribué au développement de dispositifs expérimentaux combinant le chauffage laser CO2 et la lévitation aérodynamique pour atteindre une température de plus de 2000°C. Ses principaux résultats portent sur la RMN des noyaux quadripolaires et la caractérisation de l’ordre et du désordre dans les matériaux oxydes ou hybrides avec le développement de méthodes innovantes. Il est l’auteur du programme dmfit qui permet de modéliser les spectres RMN a 1 et 2 dimensions. Ce programme a plus de 8500 utilisateurs dans le monde entier et est un article de référence avec plus de 2300 citations.

Après une thèse en géochimie sur la spectroscopie Mössbauer appliquée à la caractérisation des systèmes magmatiques, Dominique Massiot est entré au CNRS en 1984 en tant que chargé de recherche en chimie et a été promu Directeur de Recherche en 1996. En 2000, il crée le Réseau RMN du Grand Bassin Parisien FR2950 CNRS. En 2007, avec le soutien du Département de Chimie du CNRS, et avec Lyndon Emsley et Jean-Pierre Simorre, il a créé l’Infrastructure RMN Très Hauts Champs IR-RMN-THC qui coordonne l’accès aux spectromètres RMN haut de champs au niveau national. En 2008, il fusionne deux laboratoires du campus du CNRS d’Orléans pour créer le CEMHTI [Conditions Extrêmes et Matériaux : Haute Température et Irradiation - UPR3079 CNRS] dont il est le directeur jusqu’en 2013. Entre 2011 et 2013, il a été délégué scientifique en charge de l’interdisciplinarité pour le département de chimie du CNRS. D’avril 2013 à juin 2017, il a été directeur du Département de Chimie (INC) du CNRS et président du conseil exécutif de Synchrotron SOLEIL de 2014 à 2017.

Dominique Massiot a publié plus de 270 articles recevant plus de 13000 citations. Il a dirigé ou co-dirigé plus de 20 thèses et a coordonné des contrats industriels et européens. Il a reçu la Médaille d’argent du CNRS en 2003, la médaille Berthelot de l’Académie des sciences en 2013, a été nommée Vaughan Lecturer à la Rocky Mountain Conference de résonance magnétique en juillet 2016, a été élu membre distingué de la Société Français de chimie en 2016 et a été reçu comme Docteur Honorifique de l’Université d’Ottawa en Juin 2018. Il est actuellement l’un des quatre éditeurs de Progress in Nuclear Magnetic Resonance Spectroscopy.

 


 

Lionel MONTAGNE

Lionel Montagne est professeur à l’Université de Lille. Ses travaux de recherche portent sur la chimie des verres, plus particulièrement des verres de phosphates, pour lesquels il établit des relations propriétés-structures au moyen de la RMN des solides.

Ses projets récents portent sur les « Verres de phosphates aux propriétés non-conventionnelles», les « Verres d’alumino- et borosilicates dopés aux phosphates », le « mécanisme de nucléation par les phosphates de vitrocéramiques d’aluminosilicates », la « RMN de l’oxygène-17 dans les verres", les "Verres auto-cicatrisants", et la « Formulation et caractérisation structurale de matrices vitreuses pour déchets radioactifs spéciaux ». Ces activités de recherche sont menées le plus souvent avec des partenaires industriels tels que SAFRAN, Corning, Saint-Gobain, ou Prayon. Il est co-auteur d’environ 130 publications scientifiques, a présenté 50 communications dans des congrès internationaux, et a co-encadré 21 thèses. Après avoir été directeur du centre de RMN de l’Université de Lille, il a été directeur adjoint de 2006 à 2010 puis directeur de 2011 à 2016 de l’Unité de Catalyse et Chimie du Solide (UCCS, UMR8181). Il est actuellement Vice Président recherche de l’Université de Lille. Il a animé le GDR-Verres de 2011 à 2017, et a été Vice-Président de l’USTV sur la même période. Il est membre de la Société Chimique de France.